Bruxelles
Je me surprends à toujours « vendre »
Bruxelles. Même à Marie-Cécile, dans la fureur du tournage, je me faisais un
agent de l’office du tourisme aussi zélé que lorsqu’il s’agissait de convaincre
Cécilia d’y emménager. Veux-je persuader mes amis de m'y rejoindre, ou leur faire accroire que je
suis heureux ici, ou s’agit-il seulement de me convaincre que j’ai fait les bons choix ?
Sûrement un peu de tout ça. Je ne me souviens pas, cependant, avoir jamais
aussi vivement défendu Paris à n’importe qui venant m’y rendre visite – hormis
les dernières années, les XXe puis XIXe où je m’épanouissais enfin.
Ma nouvelle ville est un peu comme ce nouvel amour dont
on montre la photo à tous ses proches, anxieux de leur approbation. On voudrait
si fort que tous l’aiment, pour la mieux aimer encore – mais au fond,
voudrait-on qu’ils en soient tous les amants, que tous l’aiment autant que
nous ?
Bruxelles, nouvelle amoureuse bien partagée : si
j’ouvre yeux et oreilles, je vois et j’entends bien qu’autour de moi, de Clara
à Oriane, tous font les louanges bruyants de la capitale.
Oh Mandy
Dans le silence de la ville belge, enfin gagnée par
l’automne, j’écoute. J’essaie de repérer si on entend le bruit que fait un espoir, en tombant. Que fait un cœur, en trébuchant.
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